picto Contrôle automatisé
Le contrôle automatisé


Le contrôle automatisé (CA) désigne le traitement des infractions routières relevées par des radars automatiques, comme les excès de vitesse ou le non-respect des feux rouges. Retrouvez ci-dessous les informations concernant les différentes étapes du contrôle automatisé ainsi qu’une description des différents types de radars et de leur déploiement sur le territoire français.

Comment ça marche ?

Le contrôle automatisé (CA) désigne l’ensemble de la chaîne de traitement des infractions routières liées à des excès de vitesse et au non-respect (dépassement) des feux rouges, relevée par des radars automatiques fixes ou mobiles.

Le contrôle automatisé regroupe ainsi les étapes de :

  • détection et constatation de l'infraction par un radar automatique ;
  • transmission automatique des données au Centre National de Traitement (CNT) de Rennes ;
  • identification du propriétaire du véhicule et la constatation de l’infraction par un agent assermenté ;
  • édition et envoi de l’avis de contravention.

 

L’infographie ci-dessous décrit succinctement les étapes du contrôle automatisé depuis le relevé de l'infraction par le radar et l'envoi de l'amende au domicile jusqu’aux possibilités de paiement ou de contestation.

 

 

Schéma du circuit d'une contravention depuis l'activation du radar automatique, la lecture de la plaque d'imatriculation, l'identification du propriétaire du véhicule, l'envoi de l'avis et les différentes possibilités qui s'offrent au contrevenant : payer l'amende ou la contester auprès de l'Officier du ministère public du CNT.

 

Connaître les différents types de radars et leur fonctionnement

En 2023, 4 530 radars sont installés sur les routes de France :

  • 3 191 radars fixes : de vitesse fixes (dont radars double face et radars tourelles), radars de vitesse moyenne (ou radars tronçons), radars de franchissement (passage à niveau) et radars discriminants,
  • 340 radars déplaçables (ou radars de chantier),
  • 999 radars mobiles (radars débarquables : utilisés par les forces de l’ordre ou les voitures banalisées avec radars embarqués).

Source Délégation de la sécurité routière

Le radar vitesse fixe

Deux images de radars fixes de modèles différents
Photos F. Cepas / Securité Routière

Description :

C'est le premier type de radar à avoir été installé. Il contrôle la vitesse des conducteurs dans les zones les plus dangereuses ou accidentelles dans le but de réduire la vitesse et donc l'accidentalité routière.

Marge technique :

Une marge de 5 km/h (en dessous de 100 km/h) ou de 5 % (au-dessus de 100 km/h) est prise en compte, toujours à l'avantage du conducteur.
Il est donc impossible d'être sanctionné pour un excès de vitesse insignifiant, puisqu'il faut toujours y ajouter cette marge.
Exemple : vous êtes enregistré à une vitesse de 97 km/h, le chiffre retenu est de 92 km/h.

Signalisation :

Les radars vitesse fixes sont signalés par des panneaux d'annonce radars. En savoir plus sur le site de Légifrance.

Installation :

Les radars vitesse fixes sont installés sur des sites proposés par les préfets de département sur les critères suivants :

  • les zones où se produisent des accidents pour lesquels des vitesses excessives sont principalement en cause ;
  • à intervalles réguliers sur les grands itinéraires pour faire baisser la vitesse moyenne sur l'ensemble du trajet ;
  • les zones où les usagers doivent redoubler de vigilance, notamment les portions de route où des aménagements seraient difficilement réalisables ou extrêmement coûteux (tunnels, ponts) ;
  • dans les lieux et sur les portions de route où la présence des forces de l'ordre est impossible pour permettre la réalisation de contrôles de vitesse traditionnels.

 

Le radar vitesse discriminant (PL/VL)

 

Un poids lourd passant devant un radar disciminant
Photos F. Cepas / Securité Routière

Description :

Il s'agit d'un radar vitesse fixe qui permet de différencier les catégories de véhicules, et notamment les poids lourds, afin de contrôler les limitations de vitesse spécifiques selon la catégorie d'usagers. Il permet aussi d'identifier avec certitude le véhicule en infraction dans le cas où plusieurs apparaissent sur un cliché. Cet équipement est équipé de 3 modules permettant respectivement la mesure de la vitesse, la distinction Véhicule Léger/Poids Lourds et l'identification de la voie.

Marge technique :

Comme pour le radar vitesse fixe, une marge de 5 km/h (en dessous de 100 km/h) ou de 5 % (au-dessus de 100 km/h) est prise en compte, toujours à l'avantage du conducteur.
Il est donc impossible d'être sanctionné pour un excès de vitesse insignifiant, puisqu'il faut toujours y ajouter cette marge.
Exemple : vous êtes enregistré à une vitesse de 97 km/h, le chiffre retenu est de 92 km/h.

Signalisation :

Les radars vitesse fixes sont signalés par des panneaux d'annonce radars. En savoir plus sur le site de Légifrance.

Installation :

Il est destiné à être installé principalement sur les axes sur lesquels le trafic de poids lourds est important :

  • les zones où se produisent des accidents pour lesquels des vitesses excessives sont principalement en cause ;
  • les itinéraires à fort trafic de poids lourds, sur lesquels la limitation de vitesse est régulièrement ignorée ;
  • des sections de route particulières (descente dangereuse, succession de virages, traversée urbaine...) justifiant un contrôle particulièrement strict ;
  • les lieux et les portions de route où la présence des forces de l'ordre est impossible pour permettre la réalisation de contrôles de vitesse traditionnels.

 

Le radar vitesse mobile

 

Un radar mobile de gendarmerie posé sur le côté d'une route
Source Gendarmerie

Description :

Radar embarqué dans un véhicule arrêté et positionné au bord de la route, qui détecte et enregistre les excès de vitesse.

Marge technique :

Comme pour le radar vitesse fixe, une marge de 5 km/h (en dessous de 100 km/h) ou de 5 % (au-dessus de 100 km/h) est prise en compte, toujours à l'avantage du conducteur.
Il est donc impossible d'être sanctionné pour un excès de vitesse insignifiant, puisqu'il faut toujours y ajouter cette marge.
Exemple : vous êtes enregistré à une vitesse de 97 km/h, le chiffre retenu est de 92 km/h.

Signalisation :

Ces radars ne sont pas signalés sur les routes, à l'inverse des radars vitesse fixes. Plus flexibles, ils permettent de contrôler les vitesses en tous lieux et de s'adapter ponctuellement aux circonstances (travaux, état du trafic). Ils encouragent à conduire avec vigilance.

Installation :

Les choix de points de contrôles sont décidés par les préfets de département en lien avec les forces de l'ordre sur les critères suivants :

  • les zones où se produisent des accidents pour lesquels des vitesses excessives sont principalement en cause ;
  • à intervalles réguliers sur les grands itinéraires pour faire baisser la vitesse moyenne sur l'ensemble du trajet.

 

Le radar autonome

Un radar automnome sur le côté d'une route en chantier
Photo CEGELEC Equipements Dynamiques Routiers

Description :

Afin d'assurer un contrôle des vitesses adapté aux zones de chantier où les limitations de vitesse sont rarement respectées, après une expérimentation de radars semi-fixes en 2012, ces dispositifs sont déployés sur le réseau routier national et sur le réseau autoroutier concédé.

Ils sont déplaçables sur différentes zones de travaux et de danger temporaire et disposent d'une autonomie en batteries d'une semaine. Ils sont signalés par un panneau « Contrôle radar sur toute la longueur du chantier » associé à la signalisation du chantier.

 

Le radar vitesse moyenne tronçon

Un radar tronçon sur le côté d'une route
Photos F. Cepas / Securité Routière

Description :

Le radar tronçon ou vitesse moyenne contrôle la vitesse moyenne pratiquée par les usagers sur une portion de route de plusieurs kilomètres entre deux points, pour éviter les ralentissements trop brusques devant les radars fixes et inciter les usagers à adopter une conduite responsable tout au long de leurs trajets.
Le lieu de l'infraction est le point de contrôle de sortie. A chaque point de contrôle (en entrée et en sortie de la section contrôlée), une caméra vidéo, associée à un lecteur automatique de plaque, prend un cliché de chaque véhicule et relève sa plaque et son heure de passage. Au point de sortie, une unité de traitement calcule, sur la base de ces informations pour chaque véhicule, la vitesse moyenne pratiquée sur la section.

Signalisation :

Les radars vitesse fixes sont signalés par des panneaux d'annonce radars. En savoir plus sur le site de Légifrance.

Marge technique :

Comme pour le radar vitesse fixe, une marge de 5 km/h (en dessous de 100 km/h) ou de 5 % (au-dessus de 100 km/h) est prise en compte, toujours à l'avantage du conducteur.
Il est donc impossible d'être sanctionné pour un excès de vitesse insignifiant , puisqu'il faut toujours y ajouter cette marge.
Exemple : vous êtes enregistré à une vitesse de 97 km/h, le chiffre retenu est de 92 km/h.

Installation :

Ces radars tronçons sont destinés à des portions de route ou d'autoroute dangereuses (virages, descentes, etc.) ou sur lesquelles un accident aurait des conséquences démultipliées (ponts, tunnels, viaducs, etc.).

 

Le radar feu rouge

Deux images de radars feu rouge
Photos F. Cepas / Securité Routière

Description :

Il repère et enregistre les infractions commises aux feux. Deux photos sont prises, une première si un véhicule franchit la ligne d'effet des feux (LEF), une deuxième si le véhicule poursuit sa route au-delà du feu. Il s'agit d'un outil indispensable pour mieux protéger les usagers vulnérables aux carrefours.

Le flash se déclenche dès qu'un véhicule franchit la ligne d'effet des feux (LEF) matérialisée en traits pointillés sur la chaussée. Le Code de la route impose l'arrêt en amont de la ligne d'effet des feux. S'arrêter à cheval sur cette ligne ou la dépasser constitue déjà une infraction.

Marge technique :

Si le véhicule dépasse la ligne d'effet des feux mais s'arrête au pied du feu tricolore avant le carrefour, l'appareil photo se déclenche mais aucun avis de contravention ne sera envoyé.

De même, si un véhicule long franchit le feu au vert ou à l'orange mais que la remorque passe au feu rouge, aucun flash ne sera déclenché.

Signalisation :

Les radars feu rouge ne sont pas signalés pour plusieurs raisons :

  • le feu tricolore est déjà une signalisation,
  • l'environnement urbain est chargé de trop nombreux panneaux qui peuvent perturber la visibilité.

Installation :

Ils sont installés en milieux urbains denses afin d'assurer la protection des usagers les plus vulnérables à proximité :

  • des lieux fréquentés par les piétons (proximité d'établissements scolaires ou de loisirs, maisons de retraite, centres villes...) ;
  • des traversées dangereuses (proximité passages à niveau ou traversées de tramway, grands carrefours à feux...) ;
  • des axes à fort trafic et des traversés urbaines.

 

Le radar passage à niveau

Deux images de radars passage à niveau
Photos F. Cepas / Securité Routière

Description :

Le dispositif de contrôle est sensiblement le même que celui du franchissement de feu rouge. La différence essentielle vient de la signalisation orange clignotante au niveau d'un passage à niveau. Un deuxième feu fonctionne donc en alternance, afin que chaque cliché d'infraction puisse mettre en évidence le signal allumé.

Les usagers qui franchissent le passage à niveau après le délai de sécurité sont alors flashés :

  • une première fois au début du franchissement de la ligne ;
  • une seconde fois lorsqu'ils ont poursuivi leur course sur le passage à niveau, que ce soit sur leur voie (passage direct) ou sur la voie adjacente (passage en contournement des barrières).

Marge technique :

Afin de permettre aux usagers de s'arrêter en toute sécurité pour respecter la signalisation clignotante, un délai de sécurité, analogue au feu orange pour les feux tricolores est paramétré sur les équipements. Ce délai sera de 3 secondes en agglomération, et de 5 secondes hors agglomération. Ce n'est qu'au-delà de ce délai que les franchissements illicites déclencheront le flash du radar.

Signalisation :

Les radars passage à niveau ne sont pas signalés pour plusieurs raisons :

  • le feu clignotant est déjà une signalisation ;
  • le passage à niveau est également signalé.

Installation :

Les radars passage à niveau sont installés sur les passages à niveau prioritaires dont les critères sont définis en lien avec Réseau Ferré de France et la SNCF.

 

Le radar mobile nouvelle génération

Le tableau de bord d'un véhicule équipé d'un radar mobile de nouvelle génération
Source : https://securite-routiere.gouv.fr

Descriptif :

Un radar mobile de nouvelle génération (également appelé ETM – équipement de terrain mobile) est un appareil embarqué à bord d'une voiture banalisée, conduite par des gendarmes ou des policiers en uniforme. Sa mission est de photographier, sans flash visible et en roulant, tous les véhicules en excès de vitesse.

Signalisation :

Ces radars ne sont pas signalés sur les routes : ces nouveaux systèmes sont intégrés dans des véhicules banalisés et utilisent un flash infra-rouge, non visible pour les usagers flashés.

Marge technique :

Ces radars sont conçus pour cibler les conducteurs responsables de grand excès de vitesse : la marge technique de ces radars est de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10% pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h (contre 5 km/h et 5% pour les autres radars vitesse).

Ainsi, seront flashés les véhicules roulant à partir de 146 km/h sur autoroute, 124 km/h sur une voie express, 102 km/h sur une route nationale ou départementale ou 61 km/h en agglomération.

 

Le radar pédagogique

Deux images de radars pédagogiques indiquant la vitesse excessive d'une moto passant sur la route
Photos F. Cepas / Securité Routière

Descriptif :

Ces matériels informent les conducteurs de leur vitesse sans les sanctionner, afin de les inciter à adapter leur comportement.

Fonctionnalité :

Il affiche la vitesse, en vert si l'usager est en deçà de la limite, en rouge au-delà jusqu'à un seuil maximum (généralement 20 km/h au-dessus de la limite). Il affiche également un message d'information qui évolue en fonction de la vitesse mesurée : RALENTIR puis DANGER, afin d'inciter les usagers à adapter leur comportement.

Installation :

Les radars pédagogiques sont installés en amont de tous les radars fixes, à une distance aléatoire en fonction de la configuration des lieux, soit sur des zones de danger où il n'y a pas de radar fixe.

Suite à la décision du ministre de l'Intérieur, le 15 février 2013, de revenir à une cohérence dans la signalisation des radars, tous les radars vitesse fixes ont été progressivement signalés par des panneaux d'annonce radars. Les radars pédagogiques précédemment installés en amont des radars fixes et déposés seront quant à eux redeployés vers des zones de danger non équipées de radars automatiques.

Ainsi la dépose des radars pédagogiques placés devant les radars existants et leur remplacement par des panneaux d'annonce, débuté en avril 2013, sont maintenant achevés. Les radars pédagogiques en bon état de fonctionnement seront reposés dans des zones de danger où il n'y a pas de radar fixe.

 

 

Le parc de radars en France

Pour visualiser la répartition géographique des radars en France, vous pouvez consulter la carte des radars sur le site de la sécurité routière.

Au 01 Janvier 2023, la France compte 4530 radars de tous types.
L'infographie suivante présente leur répartition par type.

 

 REPARTITION DU PARC DE RADARS DEPLOYES AU 1er JANVIER 2023 

 
844 : - 22
Classiques
 
469 : + 23
Discriminants
 
1089 : + 151
Tourelles vitesse

Répartition du parc de radars par typologie en 2022

 
80 : - 17
Vitesse moyenne
 
340 : + 32
Autonomes
 
999 : + 13
Mobiles et embarqués
 
534 : - 56
Feux rouges
 
71 : =
Passages à niveau
 
104 : + 44
Tourelles feux rouges

Source : Rapport d'activité 2022

Pour en savoir plus sur  la Délégation à la sécurité routière et la réglementation des limitations de vitesse :